Douleurs rhumatologiques

1. Définir les douleurs rhumatologiques

Les douleurs rhumatologiques peuvent avoir diverses origines :

  • Inflammatoires : polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, lupus, etc.

  • Dégénératives : arthrose, discopathies, tendinopathies chroniques.

  • Mécaniques : troubles posturaux, raideurs articulaires, compensations musculaires.

  • Fonctionnelles : fibromyalgie, douleurs diffuses sans lésions visibles.

2. Objectifs de l’ostéopathie

  • Réduire les tensions musculo-squelettiques associées aux douleurs chroniques.

  • Restaurer la mobilité articulaire là où cela est possible.

  • Améliorer la circulation sanguine et lymphatique, notamment dans les zones enflammées ou engorgées.

  • Soutenir les organes internes (approche viscérale) lorsque des troubles digestifs ou respiratoires aggravent l’état général.

  • Optimiser la posture et l’équilibre global du corps.

  • Apporter un soulagement global et une sensation de mieux-être, en lien avec le système nerveux autonome (approche crânienne notamment).

3. Techniques ostéopathiques utilisées

Techniques douces et adaptées :

  • Tissulaires : travail en finesse sur les fascias et les tensions musculaires.

  • Myotensives : relâchement des muscles et des chaînes posturales.

  • Articulaires douces : mobilisation sans thrust, surtout en cas d’arthrose.

  • Crâniennes : pour agir sur le système nerveux autonome et la douleur chronique.

  • Viscérales : soulager les tensions autour des organes (intestin, foie, estomac) qui peuvent influencer les douleurs rachidiennes.

4. Quelques exemples cliniques

🔹 Arthrose lombaire ou cervicale

  • Soulager les tensions musculaires associées.

  • Redonner de la mobilité aux segments bloqués.

  • Améliorer la posture et les courbures vertébrales.

🔹 Polyarthrite rhumatoïde (en phase calme)

  • Accompagnement global, non invasif.

  • Soulager les douleurs à distance (rachis, thorax, diaphragme).

  • Soutien du foie et du système digestif (si traitement médicamenteux lourd).

🔹 Spondylarthrite ankylosante

  • Diminuer les douleurs liées aux raideurs matinales.

  • Favoriser l’ouverture thoracique et le travail respiratoire.

  • Préserver la mobilité vertébrale tant que possible.

🔹 Fibromyalgie

  • Travail global très doux.

  • Diminution de l’hyperréactivité corporelle.

  • Relaxation du système nerveux autonome.

5. Précautions et limites

  • Pas d’intervention en phase aiguë inflammatoire (rougeur, chaleur, fièvre, poussée).

  • Pas de thrust sur les articulations instables ou sévèrement dégénérées.

  • L’ostéopathe travaille en coordination avec le rhumatologue, le médecin traitant, le kinésithérapeute, et parfois un psychologue ou un nutritionniste.

  • En cas de traitement par biothérapies ou corticoïdes, attention aux effets secondaires (fragilité ligamentaire, immunosuppression).

6. Apports complémentaires

  • Conseils d’hygiène de vie : postures, respiration, alimentation anti-inflammatoire.

  • Exercices d’auto-étirement ou de mobilisation douce.

  • Suivi régulier en phase chronique pour éviter les compensations posturales.

📌 En résumé

L’ostéopathie ne remplace pas le traitement médical, mais elle peut :

  • réduire la douleur et améliorer la qualité de vie,

  • préserver la mobilité articulaire et tissulaire,

  • renforcer les capacités d’adaptation du corps face à une maladie chronique.