Les bases anatomiques de l'appareil génital féminin

Quelques connaissances anatomiques claires, concrètes et décomplexées pour préparer la jeune fille à vivre ses premières expériences sexuelles avec conscience, respect et liberté

Mon corps, mon repère : ce que tu as le droit de savoir sur ton anatomie

Avant tout : ce n’est pas inconvenant de connaître ton corps. C’est essentiel.

Tu n’as pas besoin d’avoir déjà eu de rapports sexuels pour avoir le droit de connaître, observer et comprendre ton corps.

Pourquoi c’est important ?

  • Parce que ton plaisir, ton confort, ton respect commencent par la connaissance de toi.

  • Parce que tu seras plus à l’aise pour dire ce que tu veux – ou ce que tu ne veux pas.

  • Parce que ton partenaire ne connaît pas ton corps à ta place.

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1. L’anatomie externe : ce que tu peux voir et toucher

Ce qu’on appelle souvent “vagin” est en réalité… une vulve. Le mot “vagin” désigne une partie interne. La vulve, elle, est visible, sensible, vivante.

La vulve comprend :

  • Les grandes lèvres : deux replis de peau recouvrant les organes internes. Elles peuvent être charnues ou fines, symétriques ou non (et c’est toujours normal).

  • Les petites lèvres : à l’intérieur des grandes lèvres. Elles peuvent dépasser ou non, être pigmentées, plissées, asymétriques (c’est NORMAL).

  • Le clitoris : souvent visible comme un petit bouton situé au-dessus de l’entrée vaginale. Mais ce n’est que la partie émergée d’un organe bien plus vaste, qui s’étend en profondeur, comme un Y inversé.
    → Le clitoris est l’organe du plaisir : il contient plus de 8000 terminaisons nerveuses, et n’a aucun autre rôle que l’éveil érotique.

  • L’orifice urinaire : minuscule trou sous le clitoris, par lequel l’urine sort (ce n’est pas le vagin !).

  • L’entrée vaginale : l’ouverture vers le vagin. Elle peut être protégée par une membrane souple (anciennement appelée “hymen”), qui n’est ni un voile, ni une barrière, ni une preuve de virginité.

💡 Le clitoris est souvent ignoré ou oublié dans les premières fois — et pourtant, c’est la clé du plaisir féminin.

 

2. L’anatomie interne : ce que tu ressens, mais ne vois pas

a) Le vagin

  • Canal musculaire souple, élastique, d’environ 7 à 10 cm de long.

  • Il n’est pas un tuyau rigide : il se dilate, se contracte, s’adapte.

  • Il n’est pas “trou noir” ni “réservoir” : rien ne s’y perd.

  • Il peut être sensible ou insensible selon les zones.

💡 La lubrification naturelle joue un rôle clé : un vagin lubrifié est un vagin protégé, prêt, réceptif.

b) Le col de l’utérus (au fond du vagin)

  • C’est une sorte de “petite bouche” qui ferme l’entrée de l’utérus.

  • Il est très peu sensible à la douleur, sauf s’il est percuté trop fort ou sans douceur.

3. Les zones érogènes

Chaque corps est différent. Mais en général, les zones érogènes les plus sensibles chez les jeunes filles incluent :

  • Le clitoris

  • Les petites lèvres

  • L’entrée vaginale

  • Les seins et mamelons

  • Le cou, le dos, l’intérieur des cuisses

  • Les mains, le ventre, les lèvres

🧭 C’est en explorant, en nommant, en ressentant que tu découvriras ce qui te plaît à toi.

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4. L’hymen : ce que c’est vraiment

  • Ce n’est pas une preuve de virginité.

  • C’est une membrane souple et partiellement ouverte dès la naissance.

  • Il peut se distendre, se fissurer avec le temps, ou rester présent après plusieurs rapports.

  • Il n’a aucune fonction vitale, et n’a pas à saigner systématiquement.

💬 Si tu n’as pas saigné lors de ta première fois, ce n’est pas un problème. Si tu as saigné, cela ne veut pas dire que tu as bien fait les choses non plus.

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5. Le rôle du bassin et du périnée

Le périnée, c’est l’ensemble des muscles qui soutiennent le vagin, l’utérus, la vessie, le rectum.

  • Il joue un rôle dans la sensation, le plaisir, le tonus vaginal.

  • Il est utile de le sentir, le muscler, le détendre, même très jeune (par exemple avec la respiration ou les étirements doux).

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Conclusion : Ton corps est ton territoire


Le connaître, le nommer, le toucher, le respecter, c’est déjà une manière de t’honorer.

Et lorsque tu choisiras de le partager, tu sauras dire :

  • Ce qui est OK,

  • Ce qui ne l’est pas,

  • Ce que tu ressens,

  • Et ce que tu attends.