Rencontre avec Julien Peron

Ci dessous le résumé d'une conférence de Julien Peron. Il vous propose son chemin vers le bonheur...

🌱 1. Une enfance « différente »

Bonjour à tous. Je vais vous parler un peu de mon parcours. On a tous un chemin de vie unique, souvent pas tout à fait « dans les clous », et c’est aussi ce qui fait notre richesse.

Moi, je suis ce qu’on appelle un HPI – haut potentiel intellectuel – et hypersensible. En 1978, croyez-moi, ce n’était pas aussi reconnu qu’aujourd’hui. Le mot « différent », je l’ai entendu très tôt. On me disait : « Julien est un enfant différent », mais personne ne m’expliquait vraiment pourquoi. Et ça, c’est dur à porter. Parce qu’au fond de moi, j’avais juste l’impression d’être… normal. Ou du moins comme les autres.

Scolairement, c’était compliqué. Beaucoup d’efforts, peu de résultats. J’avais une boîte avec des bons points, comme beaucoup d’enfants à l’époque, sauf que… ma boîte était souvent vide. Pas de bonnes notes, et une profonde sensation d’échec.

Alors, pour survivre socialement, je suis devenu le clown de la classe. Celui qui fait rire, celui qui met de l’ambiance. J’allais à l’école surtout pour retrouver mes copains. Le reste m’échappait complètement.

🎓 2. Zéro diplôme, mais une autre forme de richesse

J’ai redoublé plusieurs fois. J’ai tenté deux fois le bac, sans succès. J’ai même essayé un BTS action commerciale, accessible sans le bac à l’époque… que je n’ai pas eu non plus. À 23 ans, j’avais zéro diplôme. Rien. Même pas le brevet. Mais j’avais autre chose.

J’avais une profonde connaissance de moi-même. Grâce à mon entourage, très tourné vers le développement personnel, le bien-être, l’astrologie, les huiles essentielles… À la maison, on tirait des cartes, on faisait du yoga, on allait voir des thérapeutes. C’était un peu confidentiel à l’époque, presque marginal. Mais moi, j’ai grandi là-dedans. Ça m’a donné des bases très précieuses.

Et surtout, même si je ne savais pas encore comment, je sentais que j’étais fait pour contribuer au monde, pour mettre mes compétences au service de quelque chose de plus grand que moi.

 

🏙 3. Paris, la galère… et la chambre de 10 m²

À cette époque, je galérais à Paris. J’étais entrepreneur sans entreprise, sans ressources, sans logement. Je me suis retrouvé dans une chambre de 10 m² au 6e étage sans ascenseur, dans un quartier pourtant plutôt chic. J’espérais n’y rester que quelques mois… J’y suis resté 10 ans.

Et c’est dans cette petite pièce que tout a commencé. Sans argent, sans diplôme, sans réseau, j’ai commencé à écrire mon projet. J’ai senti qu’il fallait que je me mette au service de quelque chose qui me dépassait. Comme si j’étais « missionné ».

Je me suis lancé dans le tourisme responsable et bien-être, à une époque où personne ne parlait encore de ce type de voyages. J’étais en avance sur mon temps, mais aussi totalement à contre-courant du modèle économique classique. C’était dur.

 

📚 4. Ce que je ne savais pas…

Je ne savais pas que je deviendrais auteur, réalisateur de films, organisateur de festivals, conférencier, podcasteur, formateur. J’ai fondé une agence de communication, j’ai réalisé le film « C’est quoi le bonheur pour vous ? » vu par plus de 2 millions de personnes, sans être cinéaste.

Je n’aurais jamais imaginé toucher autant de monde, organiser des événements qui rassemblent jusqu’à 15 000 personnes, créer un festival autour de l’éducation, du bien-être, de la connaissance de soi.

Et si je vous raconte tout ça, ce n’est pas pour me vanter. C’est parce que si moi j’ai pu le faire, alors vous le pouvez aussi.

🔑 5. Tout le monde a un talent à offrir

Je suis convaincu qu’on a tous des talents naturels. Des choses qu’on fait bien, sans forcer. Et le vrai défi de la vie, c’est de les mettre au service du collectif, de quelque chose qui nous dépasse. Si chacun faisait ça, imaginez un peu le monde dans lequel on vivrait…

Et ça ne demande pas d’avoir un parcours parfait. Ce que ça demande, c’est de se connaître, de se respecter, et d’être aligné avec soi-même.

 

⛰ 6. Rituels de santé : les 5 piliers de mon équilibre

Aujourd’hui, on me demande souvent comment je fais pour avoir autant d’énergie, pour faire tout ce que je fais. La réponse tient en 5 piliers simples, que j’intègre à mon quotidien chaque jour :

🥦 1. L’alimentation

On ne nous apprend pas à bien manger. On mange souvent sans conscience, machinalement. Le défi, c’est de manger en pleine conscience, d’écouter ce que notre corps digère bien ou pas.

Par exemple, moi, je digère mal les tomates. Mais chacun a ses particularités. Ce que je vous encourage à faire, c’est de vous positionner comme des chercheurs de ce qui vous fait du bien.

Changer son alimentation, c’est long : entre 4 et 7 ans pour vraiment rééduquer son corps et son esprit.

🚶‍♂️ 2. Le mouvement

Notre société est ultra sédentaire. Assis dans les transports, au bureau, sur le canapé… On ne bouge plus. Et pourtant, le mouvement, c’est la vie.

Pas besoin de faire du sport de haut niveau. Marche, vélo, course à pied, danse, étirements… L’essentiel, c’est de remettre du mouvement chaque jour dans votre vie.

😴 3. Le sommeil

Le sommeil est sous-estimé. Beaucoup pensent que se coucher tôt, c’est « pour les vieux ». Moi aussi, à une époque, je me couchais tard. Aujourd’hui, je suis calé : je me lève à 5h30 et je me couche vers 22h. Je dors 7 heures, et c’est ce qui me convient.

Connaissez-vous le nombre d’heures de sommeil dont vous avez besoin pour être en forme ? Si non, commencez par là.

🌳 4. Le contact avec la nature

La nature n’est pas un décor. C’est un espace vivant qui nous soigne. Allez dans les bois, touchez les arbres, marchez pieds nus dans l’herbe, regardez les animaux… Les enfants le font naturellement. Reconnectez-vous au vivant.

🧘‍♂️ 5. La relaxation

Je ne parle pas forcément de méditation guidée ou de trucs compliqués. Juste : fermez les yeux, respirez profondément, 10 minutes par jour. C’est à la portée de tous. Et les bienfaits sont immenses. Mais cela demande de la régularité, pas juste un essai ici ou là.

🔄 7. Être assidu, tous les jours

La clé, ce n’est pas la performance. C’est l’assiduité. Un petit pas chaque jour, c’est ce qui transforme une vie. Prendre soin de soi, ce n’est pas égoïste, c’est citoyen.

Parce que plus vous êtes bien avec vous-même, plus vous êtes bien avec les autres. Et ce bien-être rayonne. Il devient contagieux.

🌍 8. Une responsabilité collective

On attend beaucoup des autres : des politiques, des entreprises, des voisins… Mais en réalité, la transformation commence avec chacun de nous.

C’est votre responsabilité de vous nourrir de choses positives, d’éviter les relations toxiques (même si ce n’est pas toujours simple), de choisir ce que vous consommez — en alimentation, en médias, en relations.

Aujourd’hui, grâce à Internet, vous avez accès à des ressources incroyables. Allez chercher ce qui vous élève, ce qui vous inspire. Lisez. Écoutez. Regardez des vidéos qui vous tirent vers le haut.

💬 9. On s’apporte tous mutuellement

Je ne suis pas un « sachant ». J’ai juste un micro aujourd’hui. Mais je crois profondément qu’on a tous quelque chose à s’apporter mutuellement.

C’est d’ailleurs pour ça que je fais ces conférences, ces films, ces podcasts, ces événements : pour créer du lien. Pour transmettre. Pour partager. Pour nous rappeler qu’on n’est pas seuls.

10. Conclusion :

Prendre soin de soi, c’est un acte d’amour. C’est une forme de militantisme. C’est votre contribution à un monde plus sain, plus juste, plus vivant.

Et si chacun d’entre nous faisait ça, un petit peu, chaque jour, je vous garantis qu’on verrait une transformation collective profonde.

11. Questions/ Réponses

Q1 — Comment avez‑vous démarré votre première entreprise sans moyens ?

Julien Peron : À l’époque, je n’avais ni argent, ni diplôme, ni réseau. J’ai d’abord tenté la piste des business angels (réunions plénières, pitchs…). Pendant six mois : aucun résultat, beaucoup d’énergie perdue. Puis un homme qui m’avait entendu m’a appelé : « Je ne crois pas à votre projet… mais je crois en vous. »
Il m’a prêté 30 000 €. Ce n’était pas énorme, mais déterminant : j’ai quitté ma chambre de 10 m², intégré une pépinière d’entreprises, recruté des stagiaires, et enclenché la dynamique. Ensuite : travail acharné, régularité, et les premiers résultats sont arrivés.

Leçon : Le « coup de pouce » n’existe que si vous êtes déjà en mouvement. La chance se fabrique par l’action quotidienne.


Q2 — Est‑ce « de la chance », justement ?

J.P. : Il y a une part d’opportunité, oui, mais la chance se travaille. Vingt‑cinq ans après, je suis toujours « au taquet ». Sans discipline, hygiène de vie et action, rien ne tient. On voit sur les réseaux la « vitrine » (voyages, rencontres, beaux paysages), mais le quotidien est très exigeant. Peu de gens supporteraient ce rythme.


Q3 — Vos livres : de quoi parlent‑ils concrètement ?

J.P. :

  • Livre 1 : une autobiographie active autour des fondamentaux (alimentation, mouvement, sommeil, nature, relaxation) et de l’éducation. Beaucoup d’exemples, podcasts, films et pistes actionnables.

  • Livre 2 : un voyage intérieur (spiritualité, sagesse, amour, lien à la nature) avec un grand chapitre sur l’éducation. Depuis 14 ans, je milite pour plus de savoir‑être et de connaissance de soi à l’école.

Idée clé : Si on veut une société différente, changeons l’éducation (apprendre à se connaître, dès l’enfance).


Q4 — Comment canaliser votre HPI/hypersensibilité ?

J.P. : J’ai un mental très actif. Ce qui m’apaise :

  • Sport et mouvement (longues randonnées, vélo).

  • Nature et animaux (me « rechargent »).

  • Alimentation simple.

  • Solitude régulière (de vraies bulles sans sollicitations).

Je ressens intensément les émotions d’autrui ; je choisis donc soigneusement mon entourage pour préserver mon énergie.


Q5 — Le bonheur, est‑ce aussi… d’accepter une vie simple et « ordinaire » ?

J.P. : Oui, l’acceptation est essentielle. Elle ne signifie pas la résignation : j’accepte la situation présente tout en me projetant vers autre chose. Ma période SDF quand j’étais jeune ? Je l’ai choisie comme une école de vie : j’aurais pu dormir chez des proches, j’ai préféré apprendre l’autonomie.
Cultiver l’acceptation et le détachement aide à rebondir et à voir le positif même dans l’épreuve.


Q6 — Peut‑on apprendre le détachement ?

J.P. : Oui, avec le temps. Par lectures, rencontres, pratiques (arts de combat, skateboard, etc.). Je lance des projets sans attente crispée sur le résultat. Paradoxalement, c’est souvent là que tout s’aligne.
Un autre repère : la joie. Si un projet met en joie et que l’intuition dit « go », c’est généralement le bon timing.


Q7 — Comment avez‑vous écrit en étant dyslexique/dysorthographique ?

J.P. : Pendant des années j’ai refusé : « écrire un livre, impossible ! » Puis, un matin, intuition + joie : je m’assois, j’écris le titre « C’est quoi le bonheur pour vous ? – Le chemin vers soi », et j’avance au kilomètre. Ça a été très laborieux (réécritures, relectures), mais j’ai tout donné. Aujourd’hui je prépare un troisième livre, autour de l’amour.


Q8 — Pourquoi avoir choisi de ne pas avoir d’enfant (à ce stade) ?

J.P. : Je me suis beaucoup questionné (en couple, puis seul, avec des centaines de témoignages recueillis). J’ai senti que ma mission passait d’abord. Je me sens guidé, aligné, et je vois l’impact positif de mon travail.
La porte n’est pas fermée pour toujours, mais pas en Europe : je préférerais un environnement très nature, bilingue, avec des écoles alternatives et une douceur de vivre.


Q9 — Êtes‑vous « religieux » ?

J.P. : Pas rattaché à une religion, mais je cultive une spiritualité quotidienne (cohérence cœur‑esprit‑corps, lien au vivant). Je m’inspire aussi des Blue Zones (longévité) : lien social, mouvement, alimentation, nature, spiritualité.


Q10 — Votre film et ses projections ?

J.P. : « C’est quoi le bonheur pour vous ? » est dispo sur Prime Video et Gaia. J’ai levé les droits pour faciliter les projections libres (entreprises, écoles, collectifs). Il suffit de me demander le lien de téléchargement pour organiser une séance.


Q11 — L’amour : en moins de 10 mots, c’est quoi ?

J.P. : Une énergie qui se partage et qui relie.
Comme le bonheur, l’amour se démultiplie quand on le partage (je le vois sur les chemins de Compostelle que j’accompagne : on part inconnus, on finit reliés).


Q12 — Le cerveau n’est‑il pas « attiré par le malheur » ?

J.P. : L’enfant est naturellement ouvert, curieux, aimant. La peur s’apprend. Je crois qu’on peut ré‑entraîner notre attention vers ce qui élève (habitudes, hygiène mentale, info choisie, reconnaissance, gratitude). D’où l’importance de prendre soin de soi et d’entretenir le lien.


Q13 — Peut‑on entretenir cette énergie après une projection ou une conférence ?

J.P. : Oui, c’est pour ça que j’ai créé le jeu de cartes « C’est quoi le bonheur pour vous ? » (168 cartes). On joue et, sans s’en rendre compte, on fait de la connaissance de soi : questions, défis, brise‑glaces (ça marche en famille, école, entreprise). L’idée : ancrer la dynamique plutôt que de la laisser retomber.


Q14 — Avez‑vous des « modèles » ?

J.P. : Pas de maître au sens strict. Des auteurs qui m’ont marqué (jeunes années : La Prophétie des Andes, etc.), et des figures engagées pour le vivant (par ex. Nicolas Hulot m’a inspiré sur la dimension visuelle et l’impact : montrer la beauté du monde pour éveiller les consciences).


Q15 — Vos « 5 piliers » d’hygiène de vie pour garder l’énergie ?

J.P. : Alimentation consciente, mouvement quotidien, sommeil régulier, nature fréquente, relaxation/respiration (10 min/jour). La clé n’est pas la performance mais l’assiduité.